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La voie des petites morts
26 janvier 2024

Voyager jusqu'à la grotte de Bernifal

 

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La proposition de voyager jusqu'à la grotte naît avant tout d'un appel, une aspiration forte à découvrir son univers.

Quel que soit son nom et sa disposition dans l'espace, cet appel engendre une invitation à se présenter au moins dans l'entrebaillement de sa porte d'entrée.

L'ouverture est reliée par un guide, une personne qui chemine avec l'entité de la grotte et qui vient répondre d'une certaine manière, à l'expression et aux caractères du lieu.

Ici à Bernifal, de lointains ancêtres sont venus, observant et écoutant comment la nature de ces différents espaces étaient en capacité de s'ouvrir à leur impulsion de découvrir.

Il y a environ un siècle, les précurseurs des sciences de la préhistoire ont pu attester que ces ancêtres, nos ancêtres du paléolithique, se sont bien exprimés artistiquement sur les parois de certaines grottes, notamment à Bernifal.

Aujourd'hui, nous pouvons imaginer seulement, en marchant avec beaucoup d'attention, le cheminement de ces ancêtres avant même d'y aposer leurs marques, leurs fusains au charbon ou manganèse, leurs outils en pierre ou en os pour graver sur la roche, afin d'y laisser une mémoire au présent, pour des générations futures proches et finalement lointaines, tant de multiple tracés demeurent en état de conservation.

 Ainsi, sommes-nous déjà entrés  quelques années auparavant, il y a de cela quelques semaines aussi, reliant la hutte à la grotte, reliant le feu au silence et à la pénombre du fond de la grotte, reliant l'utérus à l'utérus.

 Alors ! Il n'y a pas tellement besoin de poser de question ou d'y chercher des réponses, car ce voyage en lui-même repose sur le non-savoir, le non-désir, le non-faire, et donc, le non-agir.

 Ceci pour ajouter que nous n'avons pas non plus besoin de vérifier, de confirmer, de justifier si tout cela est bien réel. Notre réalité du présent l'est-elle également ?

 Guy est une personne amicale, il est aussi celui qui ouvre la première porte et qui nous accompagne jusqu'au fond de la grotte. Il y marche à sa façon, en lien direct avec le lieu. Il tient la petite lampe pour nous permettre de voir certains dessins, des tracés, des gravures.

 Il le fait parce qu'il en a la permission, qui lui a été transmise par ses oncles prédecesseurs, Yvon et Gilbert Pémendrant. Et comme eux, il répond aux questions sachant que chaque personne a ses propres réponses, à travers d'intimes convictions.

 C'est pourquoi, je tiens à partager d'emblée que cette invitation nous inspire avant tout à la découverte, peut-être à l'émerveillement, ou bien à autre chose ! Et que l'intention de cheminer ensemble dans les espaces de la grotte est une invitation à éclairer d'autres espaces, à activer d'autres champs de perceptions, d'autres voies de sensibilité....

 Aussi, les curiosités grossières de notre époque peuvent aisément voiler ces possibilités, évidemment à travers la pensée critique et la parole convaincue.

 Ayant voyagé en de tels lieux maintes fois, les seules règles qui reviennent inlassablement sur cette voie, c'est d'entrer en intimité avec soi, en état d'observation et d'écoute, pas seulement vers l'extérieur, mais à partir de soi, de son corps, de sa présence.

 De cette façon, la famille, le clan, le cercle, la pensée collective, devient la forêt elle-même, la source et la goutte d'eau patiente s'ajoutant à une concrétion millénaire, et peut-être alors, le faible écho qui en découle. 

                                                                    Xavier.

RDV samedi 10 février à 14h30 sur parking de la grotte, Les Eyzies de Tayac

 

 

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