Malaise en lune pleine
Traquer le moindre mouvement, d'un souvenir éteint. Vide à la pensée nocturne, tandis qu'une fièvre envahit les cellules, la molécule. Le corps tendu cherche à s'apaiser d'une bouche sans salive, la langue figée entre deux mâchoires disloquées.
Le ventre s'alourdit de vieilles paroles éparses, de gestes sans traduction, et l'envie de vomir exhibe la maladie que l'être ne peut masquer..
Repartir dans le sommeil avant que la solitude n'envahisse l'espace jusqu'au confinement. Et descendre dans les abysses en suivant le fil de l'incertitude.
Le malaise se fraye une voie vers l'absurdité, face à la clarté d'une blanche lune, à l'écoute des chants des gardiens de la nuit.
Une voie serpentine, alliant reproches et sentences coupables. Le mal à l'âme, la maladie à l'autre. Le tranchant d'une lame aiguisée à la séparation.
Et ce feu qui danse, en lutines et lutins, défiant l'amertume à sa propre dissolution.
Ils chuchotent des rires aux étoiles, en dialoguant avec les tribus, que tout est à recommencer, quoiqu'il en soit.